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Pourquoi cela vaut-il la peine de s’intéresser aux travaux de Jim Rickards?
L’environnement macro-économique depuis la crise de 2008 a radicalement changé : ce ne sont plus tant les chiffres économiques qui donnent une direction aux marchés, mais plutôt les décisions des banques centrales et leurs politiques monétaires (forward guidance, quantitative easing, taux négatifs, etc)
Dans ce contexte de plus en plus complexe et difficile à appréhender pour un investisseur particulier, un grand monsieur se distingue et permet d’y voir plus clair : il s’agit de Jim Rickards.
La force de Jim Rickards est sa pluridisciplinarité : ce n’est ni un pur économiste (beaucoup de ceux-ci restent bloqués sur la théorie keynésienne), ni un pur financier ou trader, ni un pur scientifique enfermé dans des modèles hors de la réalité, ni un pur analyste politique, ni un pur historien. Il est un peu de tout cela à la fois. Et vous l’aurez compris, cela lui donne un grand recul sur les événements.
Jim fait le lien entre les enjeux géopolitiques mondiaux et les marchés financiers, sans parti pris idéologique, tout en ancrant son analyse avec des comparaisons et anecdotes historiques que la plupart des autres analystes ont oubliées ou n’ont même jamais connues.
Jim Rickards connaît toute l’histoire macro-économique du 20e siècle
A propos du recul historique, saviez-vous en effet que la livre sterling avait perdu son statut de monnaie de réserve mondiale contre le dollar au cours d’un processus qui a duré 30 ans, de 1914 à 1944? Et dû en grande partie aux flux d’or de Londres vers New-York… Intéressant pour mettre en perspective le changement de statut actuel du dollar US, certes plein de remous (baisses et hausses), mais inéluctable (à cause des flux d’or vers la Chine).
Connaissez-vous toute l’histoire de l’or en tant que monnaie au 20e siècle…? Ou encore celle des DTS (Droits de Tirage Spéciaux) inventés par le FMI en 1969? Vous allez de plus en plus entendre parler de cette “super monnaie” mondiale et elle va jouer un rôle important dans la résolution de la prochaine crise…
Lors de ma formation en anticipation politique auprès du
LEAP, j’ai appris à identifier les grandes tendances puissantes au niveau macro-économique et géopolitique, et à analyser les grands déséquilibres qui se créent dans les systèmes internationaux, afin d’anticiper les prochaines crises systémiques (qui marquent le retour brutal à un certain équilibre) pour pouvoir agir (sur un plan personnel pour mes investissements ou “corporate” en conseillant des institutions ou entreprises).On ne sait jamais avec précision le timing d’une prochain crise (le déclencheur, encore appelé “cygne noir” peut intervenir n’importe quand). Mais connaître les grandes tendances et les déséquilibres non soutenables en présence permet de savoir qu’un cygne noir va arriver à un horizon de quelques mois à années (c’est inévitable qu’un système retourne à l’équilibre), et de s’y préparer. L’événement appelé “cygne noir” après coup n’aurait en effet eu aucun impact particulier et “historique” s’il n’y avait pas eu ces déséquilibres existants.
Même un attentat terroriste en occident est plus ou moins prévisible si l’on sait analyser la tendance montante du courant salafiste de l’islam sunnite (très antagoniste des valeurs occidentales), et l’islamisation rapide de l’Europe depuis une trentaine d’années, par exemple…
La crise des subprimes en 2008 était anticipable en connaissant les déséquilibres dus au montant énorme des dettes subprime (et leur poids par rapport au PIB), leur diffusion dans des produits titrisés, et l’insolvabilité des emprunteurs (facilement identifiable). Par contre, savoir que le cygne noir serait la faillite de Lehman, à la date de septembre 2008, était complètement impossible à prévoir.
Tout cela pour dire qu’en macro-économie comme en géopolitique, comprendre ce qui se passe, connaître les grands enjeux et les forces en présence est vital pour sortir du lot dans un monde de plus en plus complexe.
Et lire Jim Rickards, c’est avoir un coup d’avance en comprenant les coulisses de la géopolitique mondiale et l’impact de celle-ci sur les marchés financiers.
Jim Rickards et moi-même lors de la réunion annuelle de l’équipe d’analystes au Nicaragua
Jim Rickards se situe assurément en dehors du consensus keynésien, monétariste et néo-libéral. Il connaît les failles des raisonnements se basant sur l’hypothèse des marchés efficients, des attentes rationnels des acteurs économiques, des modèles de risque à “distribution normale” et des équilibres stochastiques.
L’analyse de Jim Rickards permet de naviguer avec une boussole fiable dans la tempête créée par l’actuelle guerre des devises (compétition de dévaluation de monnaie menée par les grands ensembles économiques de la planète afin d’améliorer leur compétitivité). Cette guerre des devises a commencé en 2010 avec les Etats-Unis qui ont orchestré la baisse du dollar qui a atteint un point bas en 2011, puis ce fut autour du yen de se dévaluer avec la politique “Abenomics”, puis c’est maintenant au tour de l’euro (Draghi ayant mis en place un QE)…
C’est la troisième guerre des devises des cent dernières années, la première ayant eu lieu de 1921 à 1936, et la deuxième de 1967 à 1987.
Voici les méthodes analytiques utilisées par Jim Rickards et son équipe :
Cette théorie a permis à la science de faire un pas de géant en permettant d’identifier l’ordre émergeant d’interactions en apparence complètement aléatoires comme les occurrences d’un lancer de pile ou face, le développement de tumeurs cancéreuses, les habitudes de shopping, etc
Pour aller plus loin, voici un excellent livre vulgarisateur : Simply complexity, par Neil Johnson
Le grand apport au monde des mathématiques et des statistiques de la règle de Bayes afin de créer des systèmes qui apprennent de l’expérience. Cette règle a prouvée son efficacité pour décrypter le code allemand Enigma lors de la seconde guerre mondiale, et est actuellement utilisée dans le décodage de l’ADN et même la sécurité nationale aux Etats-Unis.
Pour aller plus loin, voici une explication de cette “théorie qui ne meurt jamais” : The theory that would not die, par Sharon Bertsch McGrayne
Les raisons des décisions économiques (trop de confiance dans certaines stratégies d’entreprises, savoir ce qui va nous rendre heureux à l’avenir, la spéculation sur les marchés, etc) expliquées grâce à l’analyse des deux systèmes qui régissent notre cerveau : le système rapide, émotionnel, intuitif ; et le système lent, plus logique et délibératif.
Pour aller plus loin, c’est ici : Thinking fast and slow, par Daniel Kahneman
Pourquoi les prévisions des “experts” sont généralement à peine meilleur que la chance (même les modèles économiques de la Fed !)..? A partir d’une expérience réunissant plusieurs dizaines de milliers de gens à qui on a demandé de faire diverses prévisions, on a pu identifier les principes simples utilisés par ceux qui faisaient régulièrement de meilleurs prédictions.
Voici le livre qui décrit l’expérience et synthétise les résultats applicables par tout un chacun :Superforecasting : The Art and Science of Prediction, par Philip E. Tetlock.
Jim Rickards a par ailleurs écrit un livre d’anticipation économique et monétaire intitulé The Death of the Money.
Très utile comme introduction au nouvel ordre monétaire mondial qui va bientôt apparaître.
Pour aller plus loin, et faire directement le lien avec l’investissement et les marchés financiers, il existe 3 services se basant sur les analyses de Jim Rickards et moi-même : Intelligence Stratégique, Alerte Guerre des Devises, et Trades Confidentiels.
Gaël Deballe